Quand les mauvais souvenirs refont surface... | ft. Lucas

« Quand les mauvais souvenirs refont surface... »

+ Jena & Lucas +

Soulagement ! Les 5 jours d'isolement était enfin fini. Nous voilà revenu dans la maison des secrets parmi les autres. Je n'aurais jamais pensé que tout ça aurait pu me manquer... Beaucoup nous avait questionné sur comment c'était, comment ça s'était passé là dedans, qu'est-ce qu'on y avait fait. Beaucoup de questions auxquels j'avais pris le temps de répondre une à une. Après cela j'étais partie me reposer dans la chambre, les nuits à la belle étoile m'avait quelque peu fatigué. Une fois réveillée, on m'avait informé que j'avais reçu du courrier, j'étais donc partie le chercher.

Je traversais le jardin, ouvrant la lettre qui m'était destiné. Le papier était froissé, je ne savais pas ce qu'il s'était passé avec cette lettre. Une négligence de la production ou une volonté du destinataire. Dès les premiers mots je compris immédiatement qui était l'auteur de cette lettre. Je me mis à avancer d'un pas plus rapide vers la salle CSA, tout en continuant à lire la lettre, sans faire attention où je marchais, les larmes commençant à couler le long de mes joues. Mon passé était entrain de me rattraper. J'avais l'impression que le sol s'effondrait sous mes pieds. J'espérais que personne ne se trouverait dans cette salle à l'abri des caméras.
Une fois arrivée dans mon refuge, je me laissais glisser le long du mur, ce mur blanc immaculé. L'atmosphère était lourde, quelqu'un avait dû fumer peu de temps avant. Je finissais de lire les dernières lignes de cette lettre, avant de fondre en larmes. C'était horrible ! Je n'avais jamais imaginé qu'en faisant Secret Story tout cela aurait refait surface, que cet homme m'aurait reconnu, retrouvé et m'aurait contacté. Des flashs de cette époque que j'avais eu temps de mal à surmonter me revenaient. J'avais comme l'impression d'y être. Lorsque la porte de la salle CSA s'ouvrit je ne compris pas qu'il s'agissait de la réalité, j'étais persuadée d'être encore face à lui... Je lâcha la lettre tétanisée par la peur.

Messages : 504 Date d'inscription : 11/07/2011 Age : 30

Quand les mauvais souvenirs refont surface...

Enfin ! Enfin ces cinq jours d'isolement étaient terminés ! Jamais, je ne pensais être aussi content de retrouver mes autres camarades. Ces derniers ne purent s’empêcher des milliers de questions, évidement alors j'avais laisser le plaisir à Stanley d'y répondre. Il aura tout le plaisir de les faire attendre la suite ainsi. Moi pendant ce temps, j'étais parti fumer une cigarette dans la salle csa. Mon premier moment en solitude depuis cinq jours ! Dans le Secret Boat, le seul moment où j'étais seul, c'était dans les toilettes... Bref, je pense que c'était ma plus bonne pause clope de tous les temps ! Ayant laissé la porte légèrement ouverte parce qu'il faisait assez chaud, j'entendis qu'on m'appelais car j'avais du courrier. Je finissais ma cigarettes et je partis chercher ma lettre. Mais à vrai dire, je marchais à reculons. Je ne voulais pas de cette lettre. Julia m'avait prévenu qui serait l’émetteur de mon prochain courrier et heureusement qu'elle m'avait prévenue. Mais une fois cette enveloppe entre les mains, je ne savais plus quoi faire. Dans un premier temps, je m'assis sur la canapé laissant l'enveloppe devant moi, la fixant intensément. Pour ensuite faire les cents pas dans la maison. Jusqu'à me dire que si finalement, je l'ouvrais, il fallait que j'aille dans la salle csa. Dix milles choses se bousculaient dans ma tête alors que je me dirigeais vers la pièce en question. Mais surtout une et une seule dominait : pourquoi m'avait-elle écrit ? Arrivé dans la salle csa, ma décision était prise, je déchirais l'enveloppe avec la lettre qui se trouvait dedans sans même la lire. Et c'est alors que je laissé tombé les petits morceaux dans la poubelle, que j'entendis un sanglot. Je n'étais pas seul. C'est en me retournant que j'aperçus Jena, en pleurs, l'air effrayée. Et là, j'en oubliais complètement la lettre que je venais de déchirée et tout ce qui allait avec. Doucement, je m'approchais, d'elle et m'agenouillais à ses côtés. A vrai dire, je ne savais pas vraiment quoi faire, je n'avais clairement pas l'habitude de me retrouver dans une telle situation. Et quand cela m'arrivais d'habitude, je passais mon chemin. Mais avec Jena je ne pouvait pas faire ça. Étrangement, je n'aimais pas la voir comme ça. Je posais doucement ma main sur son épaule en signe de réconfort.

- Hey, qu'est ce qui t’arrive ? Ça va ?

electric bird.

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+ Jena & Lucas +

Quand votre passé vous reviens de plein fouet comme c'était mon cas ici, vous perdez tout discernement avec la réalité. Les images font si réalistes que cela ne peut être que la réalité pour vous. Toutes ces images enfuient au plus profond de soi, comme oubliées, mais jamais oubliées... Car on oublie jamais des événements comme ceux-là. On apprend à vivre avec, on apprend à leurs donner une illusion d'oubliés.
Lorsque ses doigts rentrèrent en contact avec ma peau j'eus un mouvement de recul. Cette main ce n'était pas celle de Lucas à cet instant, mais celle de Steven. Je ne pouvais m'empêcher de penser : "Pas encore une fois !", "Pourquoi ?!". Toutes ces questions que je m'étais posés au vrai moment des faits. Je finis par oser tourner la tête vers la personne qui se trouvait à côté de moi, prête à voir son visage, ce visage que je n'avais vu depuis des années, Mais c'est seulement là que je compris qu'il ne s'agit pas de lui, mais de Lucas. Ma réaction fût instantanée je me collai contre lui, comme une enfant effrayait qui chercher à être protéger par son papa. Peu importe qui aurait été à mes côtés j'aurais eu la même réaction. Mes pleurs n'avaient pas cessé, mais peu à peu sa présence commençait à me rassurer. Je commençais à comprendre que tout ce que j'avais vu n'était que des images du passé, que Steven n'était pas là. Malgré cela je restais accrocher à Lucas comme si je risquais toujours quelque chose, comme si le danger était toujours là. Je levai les yeux vers lui. Dans son regard je pouvais lire de l'incompréhension. Il m'avait dit quelque chose lorsqu'il avait posé sa main sur mon épaule, mais je ne l'avais pas vraiment écouté, trop tétaniser par la peur. Je baissais la tête confuse, comme honteuse de ce qui venait de se passer. Mes pleurs commençaient seulement à se calmer, alors entre deux sanglots je décidai de rompre le silence.

« Je suis désolée... J'ai... j'ai cru... j'ai cru un instant que tu étais quelqu'un d'autre... »

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Quand les mauvais souvenirs refont surface...

Après avoir eu un mouvement de recul, Jena finit par se coller contre moi. Automatiquement, j'entourais son corps de mes bras. Je restais silencieux, tandis que je lui frottais délicatement le dos pour la calmer. Des fois, mieux valait laisser parler le silence. Mais, mon regard restait interrogateur. Puis je finis par apercevoir, une lettre par terre. Ok, tout semblait plus claire, à présent... C'est fou comment un petit bout de papier et de simples mots pouvaient nous bouleverser ainsi. Moi, je n'avais pas eu le courage d'ouvrir la mienne. Enfin... Ce n'était pas vraiment que je n'avais eu le courage, même si il y a avait un peu de ça, je l'avouais mais il y avait aussi l'ignorance. Je voulais ignorer cette personne. J'avais peur que cette fille ait encore de l'impact sur moi, pas après tout les efforts que j'avais dut faire pour me créer cette carapace. Même si déchirer cette lettre était la meilleure chose à faire, une part de moi ne cessait de se demander ce qu'elle avait put contenir... Les paroles de Jena me tirèrent de mes pensées. Je lui adressais un léger sourire.

- C'est pas grave. C'est ta lettre qui te mets dans un état pareil ?

Délicatement, j'essuyais une de ses larmes qui coulait sur sa joue, avec mon pouce. Soudain, les paroles de Julia ou plutôt ses mots me vinrent en tête. "J'ai l'impression que peu à peu, grâce à elle tu deviens le Lucas d'avant.". Elle avait raison, complètement raison... Je commençais peu à peu, à m'en rendre compte moi aussi. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne savais pas si je devais en être effrayé ou non...

electric bird.

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+ Jena & Lucas +

Petit à petit je commençais à m'apaiser. Sa présence était rassurante, ses bras autour de mon corps se voulaient protecteur. Les images revécues s'estompaient peu à peu. Il y a bien longtemps que je n'avais pas été si vulnérable, et que les caméras ne puissent filmer cela m'arrangeait bien. Personne n'avait besoin de me voir comme ça... Lucas n'aurait jamais dû me voir comme ça. Mais lorsqu'il m'avait vu si affaiblit, seule dans cette pièce, il n'était pas partie et pour rien au monde, maintenant, je n'aurais souhaité son départ. Sa main qui glissait dans mon dos pour me réconforter me redonner peu à peu de l'assurance. Je vis son regard se posait plus loin dans la pièce, il venait de voir la lettre. Cette lettre que je ne m'étais pas attendu à recevoir, que j'aurais préféré ne jamais lire. Il comprit alors que c'était ces quelques lignes sur un papier froissé qui m'avait mit dans cet état. Il m'interrogea à propos de cela, et comme réponse seulement quelques larmes qui coulaient sur mes joues. Il en essuya une de son pouce. On était si loin du premier contact dans la salle de bain. Je finis par tendre la main vers cette fameuse lettre, et du bout de doigts je la ramenai jusqu'à nous, puis je lui tendis. Je savais pertinemment qu'il ne comprendrait pas vraiment en lisant cela, il ne comprendrait pas quel passé se cachait derrière ces quelques lignes alors j'allais devoir trouver le courage de tout lui dire. Mais en attendant je cachai mon visage dans son cou pour ne plus à voir cette écriture affreuse.

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Quand les mauvais souvenirs refont surface...

Pour toute réponse à ma question, Jena se contenta de me tendre sa lettre. Je posais un regard interrogateur sur elle comme pour lui demander si elle en était vraiment sûre. Apparemment oui, alors je pris la lettre qu'elle me tendait tandis qu'elle nicha sa tête dans mon cou. Je déposais un baiser dans ses cheveux et me mis à lire la lettre. Les premiers mots annonçaient déjà la couleur. Au fur et à mesure de ma lecture, la colère commençait à s'emparer de moi. Comment avait-elle pût être avec un mec comme ça ? À la fin de ma lecture, j'écrabouillais la lettre dans ma main et laissais tomber la boule de papier par terre. Je pris doucement le visage de Jena entre mes mains pour l'obliger à me regarder.

- Putain, Jena, comment t'as fait pour aller avec un connard pareil ?! Écoute moi... Ce mec, il ne mérite pas tes larmes. Personne mérite tes larmes, ok ? Tu n'appartient à personne, Jena.

Je remettais une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.

electric bird.

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+ Jena & Lucas +

Il hésita, m'interrogeant du regard. Cette lettre était censée être personnelle et nous savions si peu l'un de l'autre. Pourtant je le faisais confiance, je savais que je pouvais le laisser la lire. J'en avais besoin, pour qu'il comprenne. Je ne pouvais pas laisser ses questions sans réponses, pas alors qu'il était resté là avec moi. Lorsque je cacha mon visage dans son cou, je sentis ses lèvres se posaient sur mes cheveux. Tant de tendresse en un seul homme, je n'avais encore jamais connu ça chez aucun homme en dehors de mon père. A mesure qu'il lisait la lettre je sentais ses muscles se crispaient jusqu'à ce que j'entende le papier se froisser d'un seul coup, puis le bruit d'un boule qui tombe. Il était en colère... et lorsqu'il prit mon visage entre ses mains pour que je le regarde, je pouvais là aussi lire la colère dans ses yeux. Il n'était pas en colère après, il était en colère à cause de ce qu'il venait de lire. Qui aurait pu croire qu'il aurait réagit comme cela alors que cette lettre ne lui était pas destinée. Ses paroles me surprirent mais me touchèrent profondément. "Personne ne mérite tes larmes... Tu n'appartiens à personne, Jena...". Ces deux phrases résonnaient dans ma tête. Si j'avais mis longtemps avant de réaliser que je pouvais appartenir à personne après toute cette histoire, jamais au grand jamais je n'avais entendu la première des deux phrases. Personne ne mérite mes larmes. Personne... Et pourtant je savais pertinemment que lorsque j'allais tenté de lui raconter mon histoire, je ne pourrais pas retenir mes larmes. Cette histoire était encore blessante pour moi et elle le resterait sûrement toute ma vie. Avant que je prenne la parole, il remit une mèche derrière mon oreille. Ses gestes restaient si tendre malgré sa colère. Il était tant d'essayer de tout lui dire, de lui expliquer ce qu'il s'était passé il y a 10 ans. Mais je ne pouvais le faire en affrontant son regard, alors je me blottis de nouveau contre lui.

« J'avais 16 ans quand je l'ai rencontré. J'étais... amoureuse. Je n'aurais jamais... jamais imaginé que ça aurait fini comme ça... »

J'avais beaucoup de mal à m'exprimer et mes pleurs reprirent vite le dessus sur ma volonté de tout raconté. Mais je ne pouvais pas m'arrêter là, je ne pouvais pas lui faire ça. J'avais commencé, il fallait que je finisse.

« Il a d'abord commencé à se mettre en colère du moment que j'approchais un autre homme... puis... quand je faisais quelque chose... quelque chose qui ne lui plaisait pas... il commença à me... lever la main dessus... Je ne comprenais pas à ce moment là... Je croyais que c'était... normal ! Mais... à mesure... à mesure que le temps passé... il se faisait de plus en plus violent... J'ai essayé de partir... mais... il m'a fait culp... culpabilisé. Lorsque j'ai... que j'ai voulu... faire mes études de sport... il refusa catégoriquement... il me disait que... que j'avais tort... que ce n'était pas... pas fait pour moi... Il me persuada de... de faire des études de... biologie... Je l'ai cru... encore une fois. Mais un jour... un jour il fût... fût tellement vio... violent... que... mon père... comprit... Il comp... prit que... que quelque chose... clochait. Cela... cela a duré... 3 ans... »

Au fur et à mesure que j'avancé dans mon récit, ma voix se faisait de plus en plus hésitante, de plus en plus entrecoupée, notamment par les pleurs. J'avais baissé la tête honteuse de ma naïveté à cette époque. Et je n'avais cessé de resserrer mon étreinte sans m'en rendre compte à mesure que les souvenirs me revenaient, comme si cela m'aidait à continuer. Maintenant il savait toute l'histoire, il savait que j'avais été d'une naïveté sans égale à cette époque là. Je comprendrais si en sachant tout cela il voulait partir. Dans un dernier effort, je prononçais encore quelques mots qui ressemblait plus à une sentence qu'à une plainte.

« J'ai été si bête... si conne ! »

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Quand les mauvais souvenirs refont surface...

Même si j'étais énervé, j'essayais de rester tendre avec Jena. Je ne voulais pas l'effrayée plus qu'elle ne l'était déjà. Elle semblait si fragile en ce moment-même, entre mes bras. Faisant naître en moi cette envie de la protéger. Je ne m'attendais pas du tout au faite, quelle me raconte son histoire. Après tout, c'était son passé. Et je savais ô combien, le passé pouvait être difficile. Et apparemment cela s'appliquait aussi à Jena. L'adolescence n'était pas seulement, l'âge de la rébellion. Non. C'était aussi l'âge de la naïveté. Où ont peut s'attacher à une personne, trop s'attacher, pour un rien. Et aussi où l'ont peut se retrouver dévasté en seulement quelques mots. Le récit de Jena me foutais encore plus la rage. Je vous jure que si le mec a le malheur de se retrouver un jour sur mon chemin, je lui pète la gueule ! Comment elle a put supporté cet homme pendant trois ans ?! Au fur et à mesure du récit elle se resserrait contre moi et je continuais de l'entourer de mes bras protecteur, pour la rassurer. A ces derniers mots, encore une fois, je l'obligeais à me faire face.

- Dis pas ça, Jena ! Tu étais jeune. N'importe qui serait tombé dans le panneau. J'ai été naïf moi aussi autrefois. Et de cette expérience, tu dois en tirer une force. Te dire que tu as changée. Que tu n'es plus cette personne. Que tu as laissé tout ça derrière toi. Que tu es devenue quelqu'un de fort et que tu ne laisseras plus rien ne t'atteindre. Tu as déjà assez souffert comme ça.

electric bird.

« Quand les mauvais souvenirs refont surface... »

+ Jena & Lucas +

Cela faisait à peu près 6 ans que j'avais réussi à enfouir toute cette histoire, à faire fuir les nuits de cauchemar et les insomnies. Le sport avait été mon échappatoire à l'époque. La boxe m'avait permis de reprendre confiance en moi, à ne plus avoir peur des hommes comme ça avait été le cas après cela. Mais je n'avais plus confiance en les hommes... Pourtant, aujourd'hui, après cette lettre qui avait fait revenir au galop toutes mes anciennes peurs, j'avais eu une confiance aveugle en Lucas. Il était la première personne à qui je racontais mon histoire, mon passé. Comme si son corps tout entier me criait qu'il saurait m'écouter, me comprendre et me protéger. Mais je n'arrivais pas à affronter son regard lorsque je lui parlais. Pourtant son regard laissait passé tellement d'émotions... C'était peut-être cela qui me déboussolait tant lorsque je le regardais, lorsqu'il voulait que je le regarde. Ses paroles étaient remplies de sagesse, comme si il y avait un vécu derrière tout ça. Et il y en avait un, j'en étais persuadée. Ce n'étais pas pour rien qu'il disait avoir été naïf lui aussi plus jeune. Que cachait son passé ? Je ne pouvais pas le forcer à me le divulguer, même si maintenant il savait le mien, mais après tout ça, s'il voulait m'en parler je serais prête à l'écouter comme il l'a fait avec moi.

« Merci Lucas, merci d'être là pour moi. Merci d'être resté avec moi. »

Pour remerciement, je lui souris... le premier sourire depuis que j'avais commencé à lire cette lettre. Puis je le regardai droit dans les yeux, avant d'avancer mon visage vers le sien. Nos fronts se touchèrent, nos nez s'entrechoquèrent. Non je n'allais pas l'embrasser, je ne commettrai pas l'erreur de Charlie. Mon regard était plongé dans le sien, et ma main vînt se poser sur son torse, à l'endroit même du coeur.

« Si toi aussi tu veux parler, je serais là Lucas, je serais toujours là ! »

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Quand les mauvais souvenirs refont surface...

Je me sentais proche de Jena, proche comme je ne l'avais été avait aucune autre fille hormis Julia. Mais avec Julia ce n'était pas la même chose. Cette dernière était ma meilleure amie depuis toujours presque une sœur pour moi. Avec Jena, c'était autre chose sans que je ne sache réellement ce que c'était. Un sourire vint se loger sur le coin de mes lèvres alors qu'elle me remerciait.

- De rien, c'est normal.

Mon sourire s’agrandit alors que je revoyais le sien illuminer son doux visage. C'était le meilleur remerciement que je pouvais obtenir. Je restais immobile alors que je voyais son visage s'approcher du mien, laissant nos front se toucher. Je plongeais à mon tour mes yeux dans les siens d'un azur profond. J’acquiesçais lentement à ses paroles, lui caressant délicatement la joue et posant ma main sur la sienne qui se trouvait à l'emplacement de mon cœur.

- Je le ferais. En temps voulu.

Un mince sourire s'étira sur mes lèvres et je me levais tendant ma main vers Jena pour qu'elle puisse en faire de même. Je pense que nous avions plus vraiment de raison pour nous attarder dans cette salle. Étant donné que je ne comptais pas me livrer aujourd'hui. Mon histoire viendra mais pas maintenant. Chaque chose en son temps. Mais une chose était sure, Jena sera la première à qui je ferais part et peut être même la seule. Surement même.

- On a passer assez de temps dans cette salle, tu ne pense pas ?

electric bird.

« Quand les mauvais souvenirs refont surface... »

+ Jena & Lucas +

Il ne rejeta pas ce contact, pourtant là était mes craintes. Au contraire, ses doigts vinrent caresser ma joue, pendant que sa main vint rejoindre la mienne sur son coeur. J'avais fait le bon choix. J'en étais persuadée maintenant. Je pouvais lui faire confiance. Pourtant avant d'arriver ici je n'y aurais jamais cru, je m'étais même promis de ne pas succomber pour un homme. Mais le coeur contredit souvent la raison. C'est là que prenait tout son sens la célèbre citation "Le coeur a ses raisons que la raison ignore".
Aujourd'hui il n'y aurait rien de plus. Rien de plus que ce moment qui restera à jamais graver pour moi. Je ne saurais rien sur lui. Pas maintenant. Je le saurais... "En temps voulu". Je souris. Lui aussi me faisait confiance dorénavant.

Sans que je m'y attende, Lucas se leva. Retour à la réalité. Je ne sais pas combien de temps nous avions passé ici mais il avait raison, nous n'avions plus besoin d'être ici. J'attrapai donc la main qu'il me tendait afin de me relever. Une fois debout, je m'approchais de son oreille pour lui souffler un dernier merci. Le sourire de nouveau aux lèvres, j'ouvrais la porte. La lumière pénétra dans la pièce. Il était temps de rejoindre nos camarades.

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